Pauvres femmes birmanes

Publié le par Paul-Eugene AKEBSON


Depuis 88, année du coup d'état de la junte militaire contre le parti démocratique conduit par Daw Aung San Suu Kyi, la Birmanie est le théatre de multiples violations des droits humains. Plus de 20 ans d'esclavage pour les femmes birmanes…

Le gouvernemen mène une guerre sans merci contre les deux groupes armés d'opposition, le KNU (Union Nationale Karen) et le KNPP (Parti National Progressiste Karenni). Pour organiser ses manoeuvres militaires et ses offensives, la junte a besoin de logistique. Pour se faire, des femmes seraient non seulement contraintes au portage forcé, mais aussi utilisées comme boucliers humains lors des attaques et pour le divertissement sexuel des soldats, ce qui se traduirait par des viols, parfois collectifs. La situation des femmes birmanes dans ce conflit armé est des plus catastrophique. Certaines d'entre elles ne peuvent aller au terme de leur grossesse ou de leur allaitement à cause de leur enrôlement dans l'armee par les militaires…
Des femmes sont deplacées à l'interieur du pays, d'autres se refugient hors des frontières du Myanmar, au Bangladesh, en Inde ou encore en Thailande ou elles sont forcées de se prostituer.

Bien que la prostitution constitue, en Birmanie, un delit passible de trois ans de prison, le marché du sexe est florissant avec des conditions sanitaires déplorables.
Certaines familles pauvres, vendent leur fille afin d'éponger leurs dettes.
Cette forme d'esclavage sexuel recouvre aussi les situations ou les filles et les femmes se trouvent contraintes au mariage ce qui laisse libre cours, là encore, à toutes formes de violence sexuelle.

Malgré cela, le gouvernement birman a adheré à la Convention sur les femmes. Il a également inclus la violence domestique à son Plan d'Action National pour la Promotion de la Femme. Cependant, rien n'indique, à ce jour, que le gouvernement considère la violence familiale comme une atteinte à l'integrité des femmes ni que des mesures aient été prises pour endiguer ce problème. 
Il n'existe aucun ministère de la protection de la femme, ni d'organisations independantes des droits des femmes, ni d'infrastructure capable de venir en aide aux femmes maltraitées et exploitées…

Paradoxalement et d'une manière générale, les femmes birmanes bénéficient d'un bon niveau scolaire qui contraste avec le manque de reconnaissance qu'elles subissent dans la société : salaire inégal comme dans de nombreux pays y compris la France, exploitation dans le travail…
Par ailleurs, aucune d'entre elles n'occupe de poste dans le gouvernement actuel : elle sont ecartées de tout pouvoir de décision.

En tout état de cause, la Birmanie a renoué avec les pratiques esclavagistes à
l'égard des minorités et en particulier des femmes.
Les femmes sont considerées comme impures dans la religion bouddhique
et ne sont pas autorisées à toucher les bouddhas sacrés, notamment pour coller les petits carrés d'or lors des fêtes religieuses.
Elles ne peuvent pas non plus dormir seules dans les monastères, leur
présence nécessitant la présence d'une nonne à leurs côtés. Elles ne peuvent pas toucher les moines et leurs oboles doivent être enveloppées d'un papier ou d'un tissu.En général, les endroits interdits aux femmes sont indiqués par la présence de rangées de pots de fleurs ou par un panneau tel que celui-ci.

Publié dans Birmanie

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R
Bonjour Paul et bienvenue à toi parmis nous, un trés bon début de blog et vraiment de belles photos......penses à faire un petit mot de présentation (il y a un topic pour cela sur le forum)pour que tout le monde décrouvre ton blog,@+bruno 
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